Bienvenue dans mon dossier professionnel


Ceci est mon dossier professionnel. Il s'agit en fait d'un portrait de moi qui s'oriente sur un élément primordial de ma vie: l'éducation. Il sera donc possible de me découvrir en tant que professionnelle de l'enseignement ainsi qu'en tant que personne. Ce blog sera donc mon reflet et j'espère qu'il saura mieux faire comprendre qui je suis.

dimanche 27 mars 2011

Réflexion sur la compétence 11

Compétence 11 :

S’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel.


Pour un enseignant, le développement professionnel n’est jamais terminé. En effet, c’est un domaine où il est important de se perfectionner constamment. De mon côté, le perfectionnement sera pour moi primordial lorsque je serai enseignante. Pour vous faire mieux connaître mon opinion sur le sujet, je répondrai donc à la question suivante :

Quelle est ma vision de la formation continue ? Du perfectionnement pédagogique? De son importance à court, à moyen et à long termes?


Tout d’abord, pour moi, la formation continue est le fait de rester à jour en ce qui concerne les nouveautés en éducation. Il faut savoir ce qui se fait de nouveau, tant dans les recherches qu'en pratique. Je pense que c’est aussi le fait d’aller se chercher de nouveaux outils et de varier nos manières d’enseigner. Je peux donc dire que c’est de toujours vouloir en savoir plus afin de pouvoir mieux soutenir les élèves dans leurs apprentissages et dans leur vie en communauté.

Pour ce qui est de son importance, je suis catégorique : la formation continue est indispensable dans la vie d’un enseignant. Cette manière de penser me vient notamment de mes enseignantes associées de mes deux premiers stages. En effet, celles-ci participaient à plusieurs formations chaque année afin d’en apprendre encore plus sur l’éducation. Elles m’avaient également amenée à certaines d’entre elles, comme une formation sur la communication relationnelle, Les secrets de Milmo.



Voici le livre en lien avec la formation que j'ai suivie.


Pour moi, à court terme, la formation continue me permettra de poursuivre ma formation universitaire et donc de me donner des moyens pour mieux réussir mon intégration professionnelle. À moyen terme, je dirais que ce sera une manière d’aller me chercher de nouvelles méthodes d’enseignement que je jumellerai avec mon expérience personnelle. Finalement, lorsque je regarde à plus long terme, le perfectionnement m’aidera à rester à jour. En effet, dans 20 ans, ce que j’ai appris à l’université aura évolué. Je devrai donc être au courant de ces changements afin de m’adapter aux nouvelles tendances amenées par la recherche. Je peux donc affirmer que la formation continue sera pour moi un outil indispensable tout au long de ma carrière d’enseignante.

dimanche 20 mars 2011

Réflexion sur les compétence 9 et 10

Compétence 9 :


Coopérer avec l’équipe-école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école.

Compétence 10 :

Travailler de concert avec les membres de l’équipe pédagogique à la réalisation des tâches permettant le développement et l’évaluation des compétences visées dans le programme de formation et ce, en fonction des élèves concernés.


Le travail avec l’équipe-école ainsi que l’équipe pédagogique est plus que primordial dans la vie d’un enseignant, tant pour la réussite des élèves que pour entretenir un climat de travail qui favorise l’entraide. C’est pourquoi, afin d’être prête à travailler avec ma future équipe, je me pose la question suivante :

Quand et comment puis-je collaborer efficacement avec les autres membres de l’équipe professionnelle (ex. : direction, technicien en éducation spécialisée, orthopédagogue, etc.)?


Pour commencer, je dirais que la meilleure manière pour avoir une bonne collaboration avec ces intervenants est de leur faire confiance. En effet, ceux-ci ont leur propre expertise qui n’est pas à négliger. Dans certains domaines, ils ont des formations plus poussées que la mienne, ce qui en fait des références. Je devrai donc leur démontrer de la confiance en leurs capacités afin qu’ils soient à l’aise à travailler avec moi. Je ne devrai pas hésiter à leur faire part de mes questions, car ces personnes sont une aide complémentaire non-négligeable. Je pense qu’il est donc important que j’aie une attitude d’ouverture qui démontrera ma confiance en l’autre. Ce n’est qu’avec une telle attitude qu’il est possible d’avoir une bonne relation qui pourra réellement venir en aide aux élèves.


De plus, comme je l’ai vu dans le cours ASS-6826 (Dépistage des difficultés en lecture et écriture et interventions en classe ordinaire), il est également important de consulter régulièrement les autres intervenants qui côtoient nos élèves. Ceux-ci pourront alors me transmettre de l’information que je n’aurais pas eue sans cela. De plus, pour avoir une bonne collaboration, il faut s’assurer, par des contacts fréquents, que ce que nous réalisons en classe est complémentaire aux interventions, tant pédagogiques que comportementales, faites à l’extérieur de la classe. Sans cela, avec mes futurs élèves, je risquerais d’être incohérente. Les contacts fréquents permettent donc de faire le point sur ce qui a été fait et de se compléter le plus possible dans nos interventions auprès des élèves.

Finalement, en ce qui concerne le «Quand», je pense que la collaboration doit être faite tout le long de l’année, à chaque semaine et même à chaque jour si possible. Il ne faut pas attendre qu’il y ait un problème pour mettre en place une collaboration. Elle doit être présente en tout temps, même lorsque tout va bien. C’est donc de cette manière que je vois le comment et le quand il faut collaborer avec l’équipe-école.

 

samedi 12 mars 2011

Réflexion sur la compétence 8

Compétence 8:


Intégrer les technologies de l’information et des communications aux fins de pilotage d’activités d’enseignement-apprentissage, de gestion de l’enseignement et de développement professionnel.

Les TIC sont de plus en plus présentes dans notre société. Il en va de même pour nos écoles. En effet, graduellement, les écoles se munissent de technologies de plus en plus performantes telles que les tableaux blancs interactifs et les ordinateurs portables.


http://www.aftamatave.org/ Cette image démontre l'utilisation d'un tableau blanc en classe. Cet outil sera de plus en plus présent dans nos écoles.

Face à cette nouvelle réalité, il est de mon devoir de me questionner sur l’impact de ces technologies de l’information et des communications sur l’enseignement. Je me pose donc la question suivante :
Quels sont, pour moi, les enjeux pédagogiques et didactiques que comporte l’utilisation des TIC en classe ?


Tout d’abord, je dois dire qu’il ne m’a pas encore été possible de travailler, soit dans mes stages ou lors de journées de suppléance, avec des TIC comme les tableaux blancs ou autres. Je n’ai donc pas encore beaucoup d’expérience quant à leur utilisation en classe. Par contre, à l’automne 2010, j’ai suivi un cours universitaire appelé «Application des TIC en enseignement» (FPE-3650). Ce cours m’a permis d’exploiter des méthodes d’utilisation des TIC dans mon enseignement. J’y ai retenue que l’informatique peut rendre un enseignement plus vivant et captivant pour les élèves. Les TIC permettent aussi de faire appel à différents médias et support, ce qui permet de compléter une notion en y amenant un complément d’informations. Il s’agit donc d’un outil précieux pour l’enseignement.


Par contre, il ne faut pas utiliser les TIC pour le simple fait de rendre une présentation plus belle. Selon moi, l’enjeu principal de l’utilisation des TIC est là. En effet, je pense que l’esthétique des présentations informatiques ne doit pas être l’utilité des TIC. Je crois qu’il est important de ne pas tomber dans le piège d’utiliser les TIC seulement parce qu’ils rendent une présentation plus attrayante. Il est vrai qu’une présentation plus captivante va attirer l’attention des élèves. Cependant, dans certains cas, on court le risque de détourner l’attention des élèves sur la forme plutôt que sur le contenu. Il ne faut donc pas oublier que les TIC doivent être un moyen de faire passer la notion. Je pense donc qu’en utilisant les TIC, il ne faut pas perdre de vue la notion à enseigner. Un enjeu serait donc d’utiliser les TIC comme support à une notion et non d’un point de vue esthétique. Si la présentation en est d’autant plus attrayante pour les élèves, et bien, tant mieux, mais ce n’est pas le but premier!


Un autre enjeu serait d’utiliser des sources fiables et d’apprendre aux élèves à les reconnaître. En effet, les TIC offrent une multitude de sources d’information. Par contre, elles sont loin d’être toutes fiables. Afin d’être professionnel, je crois qu’il est du devoir des enseignants de vérifier la crédibilité des sources qu’ils utilisent ou proposent aux élèves. Je devrai donc porter une attention particulière à cela afin de montrer le bon exemple. Dans un même ordre d’idée, il faut également apprendre aux élèves à reconnaître les sources crédibles. Je pense donc qu’il est du devoir des enseignants d’aider les jeunes à se retrouver à travers les TIC et à bien les utiliser. C’est donc de cette manière que je perçois les enjeux liés à l’utilisation des TIC en enseignement.

Mon système de motivation personnalisé


Dans le cadre du cours DID-2210 en gestion de classe, j'ai été amené à réaliser un système de motivation qui pourrait être utiliser dans une classe. Voici donc ce que j'ai créé:


Mon système de motivation personnalisé est basé sur l’établissement de défis personnels à chaque élève. En effet, à chaque mois, les élèves devront se donner un défi individuel qu’ils travailleront tout au long du mois. Les défis des élèves seront affichés dans la classe et ils pourront donc les consulter en tout temps. Une évaluation quotidienne et hebdomadaire des défis est faite. Les élèves seront aussi amenés à s’aider entre eux dans l’atteinte des défis. Le système de motivation a pour objectif d’amener les jeunes à mieux se connaître eux-mêmes et être capable de s’auto-évaluer dans l’amélioration de leur défi. Le système vise aussi le développement de l’entraide et de la solidarité entre les membres du groupe. Ce système est davantage adapté aux élèves de maternelle et du premier cycle du primaire. Par contre, il pourrait être utilisé, avec certaines modifications, aux deux autres cycles.

Le système de motivation doit être mis en place en quelques étapes. Tout d’abord, il faut rassembler les élèves dans un coin de la classe. En maternelle, on utilise le coin de causerie. Pour les autres niveaux, idéalement, on libère un coin de la classe pour que tous les élèves puissent se rassembler. Il convient d’abord de leur demander ce qu’est un défi. Il est souhaitable de faire une discussion sur le sujet pour que les élèves en viennent à bien comprendre ce qu’est un défi. L’enseignante explique par la suite aux élèves qu’ils auront eux-mêmes à se fixer un défi personnel qu’ils tenteront de réaliser au cours du prochain mois. Il faut ensuite laisser quelques minutes aux enfants pour réfléchir au défi qu’ils souhaitent se donner pour commencer. Personnellement, j’avertirais les enfants que le défi doit être personnel et réaliste pour eux. Après environ 5 minutes, je demanderais aux élèves de me nommer, à tour de rôle, le défi qu’ils désirent se fixer. Il est important, surtout lors du premier mois, d’aider les élèves à déterminer si leurs défis leur conviennent vraiment. Il faut donc questionner chaque élève sur la raison du choix de son défi. Les autres élèves peuvent être mis à contribution pour aider l’élève à justifier son choix. À la première séance de choix des défis, je m’attends à ce que les élèves aient de la difficulté à se trouver un défi réaliste et logique. Il est donc important, à cette étape, de les guider dans le choix du défi. Pendant, que les jeunes nomment leurs défis, l’enseignante les note sur une liste d’élève. De cette manière, elle aura toujours les défis des élèves à portée de main. Une fois les défis choisis, les élèves doivent écrire ou illustrer (tout dépendant du niveau scolaire) leurs défis. Ceux-ci seront ensuite affichés sur un mur de la classe pour que tous les élèves puissent s’y référer en cas de besoin.

Deux jours plus tard, l’enseignante rassemble les élèves, en fin de journée, pour faire un retour sur les défis. Elle présente une grande affiche représentant une scène de théâtre. Elle leur dit alors que sur cette affiche, à chaque jour, on viendra mettre les noms des élèves qui auront fait en sorte, au cours de la journée, de travailler leurs défis personnels. Pour la première fois, l’enseignante désigne elle-même deux ou trois élèves qui méritent d’être les «étoiles du spectacle». Elle explique à la classe pourquoi ce sont ces élèves qui ont été choisis. Elle leur remet ensuite une étoile en carton où ils devront écrire leur nom, la décorer rapidement et venir la mettre sur la scène du théâtre. L’enseignante montre aux deux ou trois élèves à saluer leur public après avoir mis l’étoile sur l’affiche. Le reste de la classe les applaudit. L’enseignante encourage les élèves à poursuivre la réalisation de leurs défis et annonce que l’on nommera des «étoiles du spectacle» tous les jours en fin de journée. Il est à noter que les premières journées où on nommera les étoiles, ce sera l’enseignante qui le fera. Peu à peu, elle demandera aux élèves de nommer eux-mêmes quelques élèves qui méritent de recevoir une étoile. Il est préférable d’agir ainsi, car au départ, les élèves risquent d’avoir de la difficulté à remarquer les bons coups des autres élèves et de les nommer. Par contre, à mesure qu’on leur donne des exemples, ils seront progressivement capables de trouver par eux-mêmes les élèves qui progressent dans leurs défis.

Au cours des jours et des nominations des «étoiles du spectacle», l’enseignante intervient de moins en moins dans le choix des élèves. De plus, vers la moitié du mois, on souhaite voir apparaître des comportements d’entraide chez les élèves. Par exemple, on s’attend à ce qu’un élève en encourage un autre ou qu’ils se donnent des trucs entre eux pour s’aider. Par contre, il faut rester réaliste. Il est possible que ces comportements d’entraide apparaissent davantage au cours du deuxième mois des défis. On voudrait aussi voir des élèves s’encourager entre eux. Il est également important que l’enseignante reste vigilante pour s’assurer que des bons coups d’élèves ne soient pas oubliés. Elle peut alors suggérer son «étoile du spectacle» lorsqu’elle voit qu’il y a un oubli important. Je suggère également de limiter le nombre d’étoiles à environ 5 par jour. Sinon, l’activité prendra trop de temps et perdra de sa signification.

Lorsque l’enseignante voit que tous les élèves ont au moins une étoile sur la scène, elle peut leur annoncer que l’on fera une fête des étoiles. Il peut s’agir de prendre une période le lendemain pour célébrer le progrès des élèves durant la période. On y rappellera les défis de chacun et l’enseignante les encouragera à poursuivre leur progrès. Tous les élèves peuvent participer à la fête des étoiles. La fête peut tout simplement être une période libre ou une suggestion d’activité faite par les élèves. Selon moi, la fête, qui est un événement imprévu, peut susciter un regain d’effort chez les élèves et les inciter à poursuivre leurs efforts.

À la fin du mois, l’enseignante fait un retour en grand groupe sur l’atteinte des défis de chaque élève. À tour de rôle, on leur demande de s’auto-évaluer et de dire ce qu’il leur reste à travailler, ainsi que les moyens qu’ils vont prendre pour continuer de s’améliorer. L’enseignante nuance les réponses des élèves au besoin et peut même demander l’opinion des autres élèves. Au premier mois, les élèves auront probablement de la difficulté à s’auto-évaluer de manière réaliste. Il faut donc les guider en leur donnant des faits concrets notés au cours du mois. Une fois que tous les élèves ont parlé, ils s’applaudissent et se félicitent pour leurs efforts. L’enseignante leur suggère alors de se choisir un nouveau défi. Elle leur explique également que, s’ils trouvent qu’ils ne se sont pas assez améliorés, ils peuvent reprendre le même défi. Chaque élève devra justifier son choix. Déjà, au deuxième mois, on s’attend à ce que les élèves trouvent plus facilement leurs défis et que ceux-ci soient plus justes et logiques. La facilité à trouver les défis devrait s’accroître de mois en mois.

Une autre amélioration qu’il sera possible de voir au cours des mois est la facilité des élèves à nommer les «étoiles du spectacle». Ils deviendront plus attentifs aux efforts des autres. Aussi, on devrait voir une progression de l’entraide. C’est-à-dire qu’ils deviendront peu à peu plus aptes à trouver des idées pour aider leurs collègues de classe à s’améliorer. Je pense que les élèves deviendront également plus solidaires et tenteront de soutenir les élèves pour qui l’atteinte de leur défi personnel est plus ardue. Il risque alors d’y avoir une meilleure cohésion de la classe ainsi que l’établissement d’un esprit d’équipe. Par contre, comme enseignant, il faut savoir être patient et ne pas espérer de changement radical dès le début de la mise en place du système de motivation.


Aussi, je pense que ce système démontre de l’intérêt pour les jeunes puisque les défis sont personnels à chaque élève. Ils sont donc tous concernés par le système. De plus, le fait que les élèves aient choisi eux-mêmes leurs défis rend ceux-ci plus signifiants pour les élèves. Les défis étant ajustés pour chaque élève, il est donc possible à tous de s’améliorer, peu importe s’ils sont bons à l’école ou qu’ils aient de la difficulté, qu’ils aient des problèmes de comportement ou non, etc. Un autre moyen utilisé pour susciter l’intérêt des jeunes est le fait qu’ils ont eux-mêmes à choisir les «étoiles du spectacle». Ils sont donc impliquer dans le processus, ce qui risque de les intéresser davantage.


De plus, à travers ce système de motivation, il est possible de voir que l’on peut développer les compétences sociales des jeunes. En effet, ceux-ci doivent s’entraider pour trouver des moyens pour atteindre leurs défis, ils sont donc amenés à discuter et à se soutenir. Cela ne peut que créer des relations plus saines. Ils seront alors plus aptes à avoir des relations équilibrées avec les autres. Apprendre à encourager les autres ne peut aussi qu’être bénéfique dans l’acquisition des compétences sociales des élèves. Du même coup, le système favorise également le développement de l’estime personnelle. Comme je viens de le mentionner, les élèves doivent s’encourager entre eux. Le fait de recevoir des encouragements et des félicitations de ses pairs aide grandement les jeunes à s’apprécier davantage. Aussi, lorsqu’un élève sent que ses efforts sont remarqués par les autres, il risque d’être encouragé et plus sûr de lui. Le système de motivation est donc aussi efficace à ce niveau.


Dernièrement, ce système d’émulation est en lien avec mes quatre valeurs de référence pour la gestion de classe. En effet, puisque les élèves doivent se fixer des défis personnels et réalistes, ils doivent se respecter eux-mêmes. Ils respectent aussi les autres en les soutenant et les encourageant. L’entraide est également de mise dans ce système, puisqu’un des buts du projet est de voir les jeunes se soutenir et travailler en équipe pour arriver à atteindre leurs objectifs. Ensuite, l’intégrité est amenée par le fait que le jeune doit se trouver un défi qui le concerne réellement. Il doit se regarder en face pour être capable de trouver ses forces et ses faiblesses et trouver ce qu’il a vraiment à travailler. Finalement, l’ouverture d’esprit est touchée par le fait que les élèves doivent s’ouvrir aux autres, à leurs défis et à leurs efforts. Je peux donc dire que mon système de motivation comporte plusieurs liens avec mes valeurs de référence et respecte donc ma vision de la gestion de classe.

Mes valeurs de référence

Afin de mieux me connaître en tant qu'enseignante, voici mes valeurs de référence qui guideront ma pratique tout au long de ma carrière. Il s'agit de valeurs qui me tiennent à coeur. Cette réflexion a été demandée lors d'un cours sur la gestion de classe à la session d'automne 2010.

- Le respect :

Pour moi, la valeur la plus importante concernant la gestion de classe est le respect. En effet, il faut être en mesure de respecter chacun des élèves de la classe et cela, de manière équitable pour tous. Le respect possède plusieurs aspects. Il faut savoir respecter tous ceux qui nous entourent. Chaque élève a ses capacités, ses forces et ses faiblesses, son passé, etc. Il faut donc savoir respecter l’être complexe qu’il est. Cette valeur fait aussi référence au respect de soi. Si on ne se respecte pas en tant que personne, il va être difficile de se faire respecter par les élèves ainsi que par les parents et les autres intervenants de l’école. En se respectant, on accepte ses faiblesses comme ses forces et cela nous permet de progresser en tant qu’individu et enseignant. Un autre aspect du respect qui compte pour moi est le respect de l’environnement. Cela signifie que l’environnement social de la classe et de l’équipe mérite que l’on s’y intéresse et qu’on le prenne en considération. Cette valeur montre que ma gestion de classe est, en partie, axée sur la socio-émotivité. Par contre, comme je ne tolèrerai pas le manque de respect, on peut aussi déceler de l’autorité dans ma vision de la gestion de classe. En somme, pour moi, le respect sous toutes ses formes est la base d’une bonne gestion de classe puisque cela nous permet de voir chaque individu dans son intégralité et de l’accepter comme tel.

- L’entraide :


Une autre valeur que je souhaite préconiser dans ma gestion de classe est l’entraide. Pour moi, dans la vie de tous les jours, il est important de pouvoir compter sur les autres et sur leur soutien en cas de besoin. Il faut aussi savoir soutenir les autres et leur venir en aide lorsqu’ils en ont besoin. Il s’agit de cette notion que je voudrais intégrer dans ma future classe. En effet, je pense qu’il est plus qu’important que les jeunes comprennent et mettent en pratique cette notion d’entraide. Pour ce faire, j’essaierai d’utiliser les forces de chacun pour qu’ils puissent aider les autres dans les éléments où ils sont les meilleurs. Il ne s’agit pas d’être académiquement fort pour aider les autres. Chaque personne a un ou des talents, que ce soit d’être créatif ou de savoir gérer un conflit, qui peuvent leur permettre d’aider les autres. En amenant les enfants à s’entraider dans divers aspects de la vie de classe, je pourrai développer la confiance en soi des élèves et leur permettre de développer leurs habiletés sociales. Je constate donc que ma gestion de classe se base également sur des préoccupations relatives au système social et à la vie en société. De plus, une bonne entraide permet de tisser des liens entre l’enseignant et les élèves et entre les élèves eux-mêmes. La socio-émotivité a donc ici aussi sa place dans ma vision de la gestion de classe. Bien présenter aux élèves, une gestion de classe qui a l’entraide comme valeur ne peut qu’être bénéfique pour le climat de la classe.

- L’ouverture d’esprit :


L’ouverture d’esprit est pour moi une valeur essentielle à une bonne gestion de classe. En effet, être ouvert d’esprit permet d’accepter les autres comme ils sont et de ne pas les juger selon qu’ils sont différents physiquement des autres, qu’ils n’ont pas la même religion, qu’ils viennent de milieux socio-économiques différents, etc. En tant qu’enseignante, il est, pour moi, nécessaire d’être ouverte d’esprit dans la pratique de cette profession. Je veux traiter également chaque enfant et l’accepter comme il est. De plus, en véhiculant cette ouverture d’esprit. Je souhaite que les jeunes suivent mon exemple et deviennent à leur tour plus ouverts d’esprit sur les différences qu’il peut y avoir entre chaque individu. Cette valeur se rapporte au fait que je suis préoccupée par le système social dans ma manière de concevoir la gestion de classe. Cependant, l’ouverture d’esprit ne concerne pas que l’acceptation des différences des autres. Je voudrais aussi, au niveau académique, que les enfants soient ouverts à la découverte de nouvelles notions et me suivent sur des chemins qu’ils n’ont pas encore empruntés. Je pense que s’ouvrir aux apprentissages est un bon moyen pour progresser à l’école. Je souhaite donc transmettre cette ouverture aux jeunes afin de pouvoir explorer différentes approches pédagogiques. La pédagogie reste, pour moi, un élément important de la gestion de classe.

- L’intégrité :


Finalement, la dernière des valeurs que je trouve les plus importantes pour bâtir mon modèle de gestion de classe est l’intégrité, qui réfère à la socio-émotivité afin d’avoir des relations saines avec les élèves. Pour moi l’intégrité est le fait de rester soi même, de se montrer tel que l’on est réellement. En montrant aux jeunes que l’on est soi-même, que l’on se présente devant eux sans masque, je pense que l’on peut leur donner envie de faire la même chose en retour. Je crois qu’être intègre dans mes relations avec les élèves, les parents et le reste du personnel de l’école me permettra de créer un climat de travail plus sain. Être intègre avec soi-même, c’est aussi accepter que l’on a des limites, des forces et des faiblesses et de les accepter comme faisant partie de ce que l’on est, tout en essayant de tirer le meilleur de soi. Il est important d’être vrai avec les enfants. Je pense qu’ils ressentent ce genre de chose et y sont sensibles. Faire preuve d’intégrité face à eux est pour moi essentiel et je souhaite donc que mes futurs élèves deviennent aussi le plus intègre possible face à eux-mêmes et aux autres. Il s’agit donc de la quatrième valeur qui occupe une place importante dans ma conception de la gestion de classe.

Une métaphore de la gestion de classe


Pour moi, la gestion de classe c’est comme le travail du metteur en scène dans une pièce de théâtre. Il doit se préoccuper de bien des choses en même temps. Bien entendu, il a ses acteurs à diriger. Par contre, que serait une pièce de théâtre sans costumes, décors, musiques, éclairages et maquillages. Pour que la pièce de théâtre soit un succès, le metteur en scène doit donc s’intéresser à toutes les personnes qui travaillent sur la pièce, que ce soit les maquilleurs, les éclairagistes ou les acteurs. Ce n’est qu’en soutenant et en travaillant avec chacun d’eux que la pièce pourra avoir l’air d’un tout cohérent et soit ainsi un succès lors de la représentation. Le metteur en scène ne doit pas négliger de détails pour que chaque personne travaillant sur la pièce accomplisse sa tâche du mieux qu’il le peut, qu’il tienne le premier rôle de la pièce ou qu’il doive changer le décor au bon moment. Chaque effort compte et ce, à chacune des représentations qui sera faite de la pièce.

À travers cette métaphore, on comprend que le metteur en scène est en réalité l’enseignant de la classe. Chaque élève est représenté comme une des nombreuses personnes travaillant sur la réalisation de la pièce. Cette pièce étant elle-même l’équivalent de la classe et de tous les individus qui la compose. Il est tout d’abord possible de remarquer que le metteur en scène doit être partout à la fois pour venir en aide à toutes les personnes travaillant à la pièce. Il en est de même pour l’enseignant qui doit s’intéresser à tous les élèves de la classe et les soutenir dans leurs apprentissages sans faire de distinction entre les élèves qui réussissent bien, ceux qui ont de la difficulté ou qui dérangent le groupe. Dans ma métaphore, je voulais montrer qu’il ne faut pas s’occuper que des acteurs (les élèves forts), les vedettes du spectacle, car s’il n’y a pas une équipe autour d’eux pour qu’ils aient un décor, de la musique ou des costumes, le spectacle ne sera pas un succès. Chaque membre du spectacle compte, comme chaque élève de la classe doit compter et avoir sa place dans le groupe. J’ai aussi voulu démontrer qu’il faut savoir exploiter les forces de chacun. Le maquilleur aurait peut-être de la difficulté à retenir le texte de l’acteur. Par contre, ses maquillages sont très bien réussis. De son côté, l’acteur est peut-être à l’aise sur la scène. Cependant, il aurait plus de difficulté à réaliser d’aussi beaux maquillages que le maquilleur. Il faut donc savoir exploiter les forces de chacun pour que les jeunes se sentent valorisés et bien dans leur peau. De plus, l’enseignant doit maintenir la motivation et soutenir les élèves dans leurs efforts pour qu’ils continuent à progresser de jour en jour, tout comme le metteur en scène doit s’assurer que chacun soit à son meilleur pour chacune des représentations. Si une représentation est plus difficile, le metteur en scène cherchera les causes de cette difficulté et travaillera à la recherche de solutions de concert avec tous les travailleurs concernés, exactement comme un professeur le ferait suite à une moins bonne journée. C’est donc ma manière de représenter ce qu’est pour moi la gestion de classe.